it's not me! ... it is a ghost.

Emily & Brooklyn

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3 Novembre 2015.

Brooklyn fit tourner les clés autour de son index en regardant autour de lui. Il était encore tôt, mais Emily et lui devaient ouvrir la librairie. Il faisait nuit et il y avait quelques nuages, chose normale en automne. Bientôt, les feuilles tomberaient des arbres et la forêt mourrait, devenant plus inquiétante. La neige tomberait jusqu'en Mars, environ, et jusque-là, il porterait des gants et un bonnet. Il crèverait de froid, même en Février, le jour de son anniversaire. L'hiver ne dérangeait pas vraiment le jeune homme, qui adorait voir les flocons fondre sur sa main, mais une sortie serait sans doute impossible. La neige était maîtresse des lieux, pendant l'hiver. Mais bon, 2016 n'était pas encore là, et le froid non plus, donc Brooklyn avait encore un peu de temps.

Brooklyn « Qu'est-ce qu'elle fout ? Je gèle sur place... », gémit-il.

Il se frotta les mains et serra ses clés, décidant finalement de les ranger dans sa poche. Il retirait ce qu'il venait de dire : l'hiver arrivait, avec le froid, la neige, tout. Le jeune homme renifla – pour la forme – et sautilla sur place pour se réchauffer. Mon Dieu, que quelqu'un lui explique qu'une chemise, un jean et une veste – plus des chaussures, bien sûr –, ce n'était pas suffisant en Novembre ! Brooklyn était vraiment trop têtu. Il passa une main tremblante dans ses cheveux blonds et pria pour voir arriver Emily. Peut-être qu'il était trop tôt ? Ou peut-être qu'elle était malade ? Pitié, faîtes qu'elle ne soit pas malade ! Il ne se sentait pas de gérer la librairie seul, ce jour-ci.

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it's not me! ... it is a ghost.

Emily & Brooklyn

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3 Novembre 2015.

Il n'était pas rare de me voir arriver en retard au travail. Mais ce n'était pas de ma faute à moi, si aujourd'hui il y avait du monde au coffee shop. Je savais pertinemment que Brooklyn m'attendrait sûrement pour ouvrir la librairie et j'essais de montrer que j'étais pressée tout en piétinant d'impatience. Enfin le serveur me tendait le sachet contenant les deux gobelets fermés contenant les cafés et les cookies, je les attrapais avant de sortir dans le froid de ce tôt petit matin de Blackwood. On était en montagne, le froid se montrait bien plus mordant qu'en bas. Les cheminées étaient déjà en route et je pouvais voir la fumée sortir de ma bouche quand je respirais.

Me dépêchant, j'arrivais enfin prêt de la librairie. Je remarquais mon collègue de travail. Un petit plan diabolique me prit alors. J'approchais discrètement sans faire un bruit. J'adorais lui faire cette petite blague, elle marchait tout le temps. Une fois ma tête toute proche de son oreille, je lui dit alors " Bouh!" Avant de me reculer tout en éclatant de rire.

Emily « Tu n'as pas le droit de m'en vouloir, j'ai de quoi nous réchauffer! » Lançais-je toujours aussi amusée

Sortant ma clé, je nous ouvrais la porte pour taper le code de l'alarme. C'est pas que mais nous devions préparer l'ouverture et continuais ce que nous avions commencé la veille.

Emily « Tu vas bien sinon?  » Lui demandais-je tout en sortant un gobelet de café pour lui tendre.

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Emily & Brooklyn

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3 Novembre 2015.

Si ça continuait comme ça, il allait fumer rien que pour avoir chaud. À cet instant, Brooklyn était prêt à tout pour avoir chaud, même avouer à Emily qu'il était allé dans son territoire. Oui, contre un peu de chaleur, il lui avouerait qu'il était allé dans la salle d'archive, même s'il mourrait pour cette erreur à peine deux minutes plus tard. Alors qu'il réfléchissait à un moyen plus efficace d'avoir chaud, quelqu'un dit « Bouh ! » dans le dos de Brooklyn ; ce dernier sursauta en lâchant un cri, assez aiguë. Lorsqu'il se retourna, il vit Emily, en train de rigoler. Brooklyn fronça les sourcils et le nez.

Brooklyn « Emilyyy ! Tu m'as fais peur ! », s'exclama-t-il.

Il fit une moue boudeuse, mais un sourire fendit rapidement son visage : oui, il ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. De toute façon, on ne pouvait jamais en vouloir à Emily. Elle était le genre de personne qui pouvait faire pleurer un monstre. Qu'il se l'avoue, Brooklyn voulait tout le temps appuyer sur ses joues.

Le jeune homme regarda sa collègue ouvrir la porte et taper le code de l'alarme. Lorsqu'elle lui demanda s'il allait bien, il hocha la tête et murmura un « oui », attrapant le gobelet de café qu'elle lui tendait.

Brooklyn « Et toi ? demanda-t-il avant de boire. Putain, Emily, tu me sauves ! J'étais à deux doigts de devenir un glaçon. »

Le blond continua de boire son café à toute vitesse en sentant que le liquide lui brûlait la gorge. Emily était sa rapporteuse de café officielle, à présent. Il en avait décidé ainsi.

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Emily & Brooklyn

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3 Novembre 2015.

Emily « C'était le but, Brook! C'est tellement hilarant de t'entendre crier comme une fille! » lança-t-elle au blondinet toujours aussi amusée

C'était Emy, si elle était très discrète, l'air plutôt timide voir froide lorsqu'elle était dans son travail, lorsqu'elle appréciait quelqu'un, elle s'ouvrait comme une fleur au soleil. Elle avait donc fait l'ouverture de la librairie et déjà des cartons contenant la presse quotidienne (enfin celle de la veille) était arrivée et attendait qu'on les décharge. Autant être clair: La journée aller être longue. Elle avait tendue un gobelet encore chaud à son collègue de travail.

Emily « ça vas! Bien qu'il commence à faire vraiment froid! ... Désolé pour le retard, il y avait du monde au café et tu sais Andy n'est jamais trop pressé!» Dit-elle avec un sourire

La belle retirait son blouson pour le poser sur un porte manteau. Il ne faisait pas très chaud à l'intérieur de la librairie mais Emily n'avait jamais froid. Surement son statut de louve qui faisait ça mais pour éviter tout soupçons, elle poussait le chauffage. Elle prenait aussi mon gobelet, puis instinctivement, elle passait entre les rangées de livres... Aucuns secrets, elle se rendais à la salle d'archives. SA salle d'archives. C'était sa pièce à elle et personne n'y entrait. Enfin si, Brooklyn y avait accès évidemment mais il savait que c'était ma pièce et que je n'aimais pas qu'il y mette les pieds. j'allumais alors la vieille ampoule qui grésillait un peu, un jour, elle allait griller, c'était certains. C'est en refermant la porte qu'elle la sentie, cette odeur. En réalité, ces odeurs, deux odeurs bien distinctes. Elle pensait reconnaître facilement celle de Brooklyn, elle l'a connaissait par coeur vue qu'elle passait beaucoup de temps avec lui à l'intérieur de cette librairie. Et puis une autre odeur, plus féminine. Elle plissait le nez, fronçait les sourcils, elle n'aimait pas ça.
Pourquoi? Parce que c'était son repère à elle cette salle et c'était surtout là qu'elle y cachait toutes ses recherches: Les loups Garous, sa famille, les dossiers classés de meurtres par morsures. Tout ce qui l'a ramené plus ou moins à sa nature.
Elle revenait alors dans la librairie, sans son café. Elle retrouvait Brooklyn et s'en approchait croisant les bras, elle était dans son dos, il ne l'a remarqué pas.

Emily « J'peux savoir qui est venue dans la salle des archives? » Dit-elle légèrement sèchement.

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Emily & Brooklyn

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3 Novembre 2015.

Lorsqu'Emily s'excusa d'avoir été si longue, et Brooklyn balaya ses excuses du revers de la main, ravi d'avoir une boisson chaude entre les mains. Il se dirigea vers ses rayons et laissa Emily faire ce qu'elle avait à faire, comme tous les jours. C'était devenu leur petite routine à eux : ils faisaient leur boulot, chacun de leur côté. Parfois, ils s'aidaient entre eux, mais ça restait rare. Il but une nouvelle fois son café et commença à travailler, comme d'habitude.

Brooklyn sursauta en entendant la voix d'Emily. Il se retourna rapidement, manqua de renverser sa boisson sur ses vêtements et fronça les sourcils. Il fallait chercher un mensonge. Ou éluder. Oui, éluder. Il allait éluder.

Brooklyn « Je suis allé dans la salle d'archives, j'avais besoin d'un truc pour une cliente. Rien d'autre. J'ai tout remis en place et j'ai pas tout dérangé, Emily, t'inquiètes pas. »

Il sentait son cœur battre dans sa cage thoracique. Le blond avait l'impression qu'il allait sortir. De plus, des sueurs froides lui glissaient le long du dos. Il déglutit. Pourquoi il avait tant de mal à mentir à Emily ? Ce n'était que sa collègue... une collègue sympa, qu'il connaissait un minimum. Il n'aurait pas à s'inquiéter de mentir, normalement. Normalement.

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it's not me! ... it is a ghost.

Emily & Brooklyn

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3 Novembre 2015.

Il mentait, Emily le savait. Comment? Elle sentait tout, de son odeur qui trahissait son inquiètude à son coeur qui défonçait sa cage thoracique. Elle savait qu'il mentait mais elle ne savait pas pourquoi il lui mentait. Et... ça l'attristait un peu, elle aimait bien Brooklyn, c'était un des rares amis qu'elle avait ici. En fait non, c'était son seul ami. Emily n'avait pas franchement sympathiser avec les gens et sortir dans Blackwood c'était pas franchement évident. Elle n'aimait pas qu'on lui mente mais elle aimait encore moins ne pas savoir pourquoi on lui mentait.
D'autant plus que la belle avait bien sentie une seconde odeur mais ça, elle ne pouvait pas le dire à Brooklyn, il ne pouvait pas savoir ça. Il devinerait qu'elle est une loup-garou. L'ennemi de sa famille, parce que oui, Emily savait que la famille Evans était une famille de chasseur, elle l'avait trouvé en fouillant dans les archives. Bref, en parlant d'archives, Emy' était resté silencieuse à regarder Brooklyn, il faudrait sûrement qu'elle dise quelques chose.

Emily « Ne fait pas entrer quelqu'un dedans, surtout. Je ne voudrais pas que des informations tombent entre de mauvaises mains. En plus avec toutes les rumeurs qui circulent en ville! » Dit-elle simplement.

Elle ne mentait pas vraiment, mais elle ne lui disait pas toute la vérité non-plus. Elle ne pouvait pas, toute vérité pourrait compromettre son amitié avec Brooklyn et elle ne voulait pas, ça non. Elle repartait par la suite dans la salle d'archives, continuer son rangement. Et elle en avait des choses à ranger... Il faudrait qu'elle fasse du ménage aussi mais ça, c'était pas le plus important pour le moment, non. Elle devait d'abord continuer de classer et elle faisait ça assidûment. Les papiers administratif d'un côté, les enquêtes de polices de l'autres et les vieux dossiers médicaux dans le fond. Tout par ordre alphabétique, elle en prenait du temps. C'est pour ça qu'elle avait fermé la porte... Pour s'aider de son côté loup-garou. Elle le faisait rarement mais ça lui faisait gagner du temps. Finalement elle décidait de faire une pause pour aller voir Brook. Elle voulait surtout le taquiner, lui faire un peu peur. Alors elle montait à l'étage, il donnait une vue sur le rez-de-chaussé. Elle savait déjà qu'elle blague elle allait lui faire.
Elle montait d'un pas très discret et une fois en haut, s'amuser à courir faisant raisonner ses pas dans toute la librairie. Ensuite? Elle avait reprit sa marche discrète pour redescendre sans se faire voir du jeune homme. Une chose est sûre: Elle allait finir par le rendre fou.

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